Botterie : le luxe à l’européenne séduit le Japon

Comme en témoigne Yohei Fukuda, un artisan bottier qui a son propre atelier à Tokyo, la botterie dépasse largement les frontières européennes. Actuellement, la confection à la main sur mesure des chaussures en cuir intéresse les japonais. D’où une augmentation importante du nombre d’ateliers de fabrication au Japon.

 

Un travail entièrement manuel

 

Le magasin de Yohei Fukuda se situe non loin de son atelier d’où émane une odeur de colle et de cuir. De jeunes stagiaires contrôlent la qualité du cuir qui vient d’être livré et inspectent les coutures des semelles. Il s’agit d’un travail exécuté entièrement à la main et ce dès la mensuration des pieds du client jusqu’au montage des différents éléments de la chaussure à la finition. L’artisan déclare qu’il faut en moyenne 130 heures de travail pour confectionner une paire de chaussures.

 

 

Le souci du détail

 

La fabrication de chaussures nécessite une synchronisation parfaite entre savoir-faire  et souci du détail. Cet état d’esprit est déjà présent dans la culture japonaise, ce qui fait de ce métier une véritable passion pour les japonais. Il faut donc trouver la corrélation entre le cuir et le pied de chaque client, uniquement en utilisant des outils d’artisan. Le partage d’expériences est réussi car Yohei Fukuda a puisé ses connaissances en Angleterre avant d’ouvrir son propre atelier dans son pays.

 

L’art du perfectionnement

 

On connaît les asiatiques notamment les chinois et les japonais pour leur sens du perfectionnement. Dans de nombreux domaines, ils étudient à l’étranger et retournent ensuite chez eux afin perfectionner et créer des modèles différents. Aujourd’hui, des apprentis artisans français s’inspirent à leur tour du savoir-faire japonais comme Clémence Rochard et Emma Léa Maréchal. Elles ont fait ce voyage au Japon pour apprendre grâce à une bourse issue du partenariat entre la Fondation d’Entreprise J.M. Weston et les Compagnons du Devoir.